Treize « amours à mort » dans ce recueil de
Dominique Maes, entre rencontres, ruptures, retrouvailles, sensualité,
tendresse, larmes et baisers d’enfant. Tout comme les variantes amoureuses
choisies pour sujet, les formes et les tons y sont diversifiés : outre la
traditionnelle nouvelle à chute (fort bien maîtrisée dans En cuisine), y apparaît également beaucoup de « nouvelles-portraits »
d’un couple (Les inséparables) ou d’un
personnage plus particulièrement (Femme d’intérieur),
qui m’ont particulièrement plu. L’émouvant (Point
de vue ; Petit amour ; Les
dessous) côtoie l’étrange (Amor :
la seule nouvelle que je n’ai pas vraiment comprise et qui m’a laissé perplexe)
et le cynique (Virtuelle ; Un brave type), que précède une
charmante promenade à vélo (Le cycliste
amoureux) qui m’a rappelé les descriptions des passantes de Frédéric
Martinez. Pour une fois, cette diversité m’a séduite et étourdie devant tant de
réussite dans chaque texte. Dominique Maes a su me donner faim (et surtout
terriblement envie de m’inviter chez son personnage) En cuisine : « Il a couru toute la journée pour trouver
les ingrédients : cèpes secs et girolles fraîches pour les sformatini di funghi; basilic en
abondance, persil plat et roquette. Après les champignons en darioles, il lui
servira un quadrucci in brodo.
Surtout pour le plaisir des yeux. […] Et puis l l’entraînera vers un plaisir
plus fort à la saveur vivifiante. Son fameux risotto aux bouquets et à la
langouste. » [pp. 7-8] Je retiendrai également de ce recueil l’étonnant Point de vue d’un jeune garçon,
étonnamment lucide : il se dégage de cette nouvelle une beauté amère qui
ne m’a pas laissé indifférente. De même, j’ai été sensible à l’émotion et à la
fragilité manifestée par les protagonistes d’Une vieille histoire d’amour.
En conclusion, un très plaisant recueil, que j’aurai plaisir
à ressortir de ma bibliothèque, en dépit des trop nombreuses coquilles que j’y
ai trouvées.
[Dominique Maes, Amours
à mort, Esneux, Murmure des soirs, 2012]
* Littérature francophone d'ailleurs : Belgique *
Du même auteur :
Alors, il pourrait me plaire aussi ( si ce n'est que je ne supporte pas les coquilles )
RépondreSupprimerHors sujet ( quoique ), j'ai suivi tes conseils, je me perds bientôt dans " Éros en son absence ".
Ah je suis ravie pour Eros en son absence ! Je te souhaite une belle lecture.
SupprimerPour celui-ci, si ça te dit, je peux te le prêter (c'est une petite maison d'édition belge encore peu distribuée en France ; à Paris, on ne la trouve que près du Centre Pompidou d'après le site : http://murmuredessoirs.com/serv01.htm) J'ai eu beaucoup de mal avec les coquilles moi aussi, c'est vraiment dommage, car le recueil vaut la peine d'être découvert.
Merci de ta proposition. Attendons que je confirme, ou non, mon week-end bruxellois pour fin septembre - début octobre.
SupprimerJ'espère que tu le confirmeras et attendrai alors. ;)
Supprimerencore un livre intéressant, merci pour ces découvertes Mina
RépondreSupprimer